Tu le sais peut-être (ou pas!) mais j´ai fais un TEC il y a 15 jours. Bébé 3 a choisi de venir plus tard. Mais comme dirait ma fille «Oui mais maman, il fait froid en ce moment. Il préfère peut-être venir quand il fait chaud »
Comme je le comprends, les matins sont rudes ici. On se les pèle!
Avant même de commencer mon traitement, je n’avais qu’une obsession, c’était de mettre du confort dans ce protocole. Je savais que certaines choses n’étaient pas de mon ressort et que j’allais devoir les supporter. Mais je savais aussi que j’avais un pouvoir sur certaines parties.
Franchement, j’ai vécu ce protocole avec beaucoup de sérénité et sans sentiment de contrainte bien que je devais faire les aller retour à Paris, gérer les filles, les effets du progiron 🤢 et mon travail.
Je pense que cela est dû au fait que j’ai réussi à trouver un « déséquilibre ».
J’avais réussi à ce que les choses de mon quotidien me procurent plus de bonheur et de sensation d’apaisement que de désagréments liés aux protocoles.
Aujourd’hui, j’ai envie de te partager les 5 règles que je me suis imposée. Elles sont très personnelles mais elles pourront t'aider à te construire les tiennes.
Règle n*1 :
Mon attention est portée uniquement sur ce qui est important voire vitale. Je ne réagis que lorsque je me trouve face à une situation où mes valeurs et mes proches sont réellement mise en porte-à-faux.
Et franchement, on va pas se mentir, dans notre quotidien, nous avons rarement des situations où nos valeurs ou nos proches sont mis en danger.
Mais nous avons tellement pris l’habitude de nous offusquer et de le faire savoir que nous vivons des journées énormément stressantes. Nous avons pris l’habitude de râler, parce que notre train est en retard, parce que notre collègue nous a pas rendu un dossier dans les délais, parce que notre conjoint a mal vidé le lave vaisselle, parce que notre enfant n’a pas rangé ses jouets, je pourrais en citer encore une palanquée.
Lorsque je suis en tentative, je refuse de me prendre la tête pour toutes ces petites choses du quotidien qui n’ont finalement aucune importance. Je vous avoue que de façon naturelle, c’est une philosophie de vie que j’ai adoptée. Mais lorsque je suis en protocole, j’en rajoute une double dose.
Petite astuce simple et rapide pour faire le tri. Demande toi si tu te rappelleras cette colère, tristesse ou agacement ainsi que leurs raisons dans 1 an. Si la réponse est NON, garde ton énergie. Elle te sera plus utile ailleurs! 😉
Règle n*2 :
Double dose d’exercices de respiration. Je pratique déjà des exercices de respiration dans mon quotidien tout au long de la journée. Mais lorsque je suis en cours de tentative, je fais toujours plus d’exercices de respiration. L’idée est de vraiment rester dans un état d’apaisement et de calme permanent et pour cela la respiration est terriblement efficace. Je ne le répéterais jamais assez la cohérence cardiaque, est un accès très facile à des exercices de respiration.
Règle n*3 :
Je pose des jours. C’est une astuce, je l’utilisais lorsque j’étais salariée. Maintenant étant à mon compte, j’organise mon emploi du temps.
Mais pour faire simple, j’ai constaté que j’étais très fatiguée après un transfert donc je pose une journée avant et deux jours après mon transfert. Ça me fait quatre jours pour me remettre tranquillement. De plus, je limite mes interactions avec certaines personnes, ce qui m’évite de devoir être confrontée à des comportements qui pourraient me contrarier. En traitement, nos hormones sont modifiées. Si on ajoute à cela, le stress des étapes, la peur, notre ascenseur émotionnel est à son paroxysme. En avoir conscience et se dégager des temps de décompression est indispensable.
Règle n*4 :
Je fais la liste de ce qui est « perturbateur » pour moi au moment du protocole. Ensuite, je m’arrange pour trouver une solution temporaire qui va me permettre de m’éviter cette situation. Par exemple, avant de démarrer mon protocole, je ressentais un véritable ras-le-bol à m’occuper des repas. J’ai donc demandé à mon conjoint de prendre la relève pour TOUS les repas pendant un mois ou plus. Il a été très compréhensif et cela fait bientôt 1 mois que je n’ai pas cuisiné. C’est une charge mental en moins dont mon esprit et mon corps se passent très bien! Merci Apollon! Ce qui est bien, c'est qu'Apollon a eu le sentiment de contribuer lui aussi à ce TEC. Et ce n'est pas qu'un sentiment. Il a contribué à ma sérénité.
De plus, nous avons privilégié certains plats tout préparés en surgelé. Cela peut paraître anodin mais quand une chose me gonfle, elle me gonfle. Donc si je peux la supprimer en protocole, je le fais!
Ce qui est important pour moi, c’est d’agir sur ces petits tracas du quotidien qui me tracassent. J’évite de laisser de la place à des éléments perturbateurs. J’arrive tôt à l’aéroport pour ne pas être embêtée par les bouchons et devoir courir. Bref, tu as compris l’idée, je pense.
Règle n* 5 :
Je mise à 200 % sur LA tentative en cours. Vous allez me dire. « Ben c’est évident Teddy »
Non malheureusement ça ne l’est pas. Beaucoup de femmes, on l’habitude de déjà se projeter à trouver des solutions en cas d’échecs.
Elles vont dire « Si ça ne marche pas avec ce centre, j’irai dans un autre centre ou encore nous n’avons que deux embryons, ce n’est pas suffisant »
Avec ce genre de phrases, nous sommes déjà projetées dans un échec éventuel. Nous ajoutons du stress et de la peur à cause de choses que nous imaginons. Alors, je donne tout. Si une pensée négative me vient, je me contente de constater que j’ai cette pensée. Ensuite, je sors de ce mauvais rêve mental en me disant que ce que je viens de penser n’est pas réel. Comme je me le dirai pour un cauchemar. Je n’accorde pas de crédit aux pensées qui me font du mal.
La question n’est pas tant de ne pas avoir de pensées négatives. C’est complètement illusoire et cela peut nous déprimer de ne pas y arriver.
La question est de le constater, et de se reconnecter à la réalité.
Se reconnecter à la réalité est tout simplement admettre que ce n’est qu’une pensée et que cette pensée n’a aucune existence.
Elle existe parce que je l’ai créé. Je peux donc la détruire et recréer une autre pensée qui me permettra d’éviter à mon corps et à mon esprit de stresser.
Miser complètement dans la tentative en cours, cela signifie que nous n’ouvrons même pas une chatière à une autre éventuelle tentative. Nous sommes uniquement concentrées sur la tentative que nous vivons actuellement. Nous sommes concentrées sur chaque étape et nous les vivons 1 par 1. C’est ce qui permet d’être sereines parce que le présent et la réalité de ce que nous vivons est le seul moment où nous pouvons faire l’expérience du bonheur. De plus, en vivant au présent, le temps passe comme il doit passer. Ni trop vite, ni trop lentement. Donc les périodes d'attente ne sont plus source de stress. Avec un peu de pratique, il est possible de passer du temps présent au temps psychologique (passé ou futur) très rapidement. Si nous vivons dans le passé nous déprimons. Si nous vivons dans le futur nous stressons. Franchement, les protocoles sont déjà assez lourds qu’il est impensable pour moi de ne pas me rajouter du stress lié à mes pensées ou mes doutes.
Vous l’aurez compris pendant une tentative, je prône le fait de marcher au ralenti. Nous ne sommes pas faites pour vivre dans des états de stress permanent.
A un moment ou un autre, il y aura des conséquences à vivre dans un état émotionnel tendu constamment.
Lorsque nous sommes en protocole, nous voulons mettre toutes nos chances de notre côté. Donc le faite d’éliminer tous ces petits tracas du quotidien va nous permettre de décharger notre corps, ne serait-ce que temporairement, de toutes ces tensions qui vont l’empêcher de complètement s’ouvrir à nos traitements.
Grâce à ces règles que je me suis imposée, je ne vis pas cet échec comme les précédents. Avant je me disais, tout ça pour ça. Parce que j’avais vraiment la sensation d’avoir mis ma vie de côté et que les désagréments étaient supérieurs au bon moment. je pense aussi que le fait que je donne une place et une valeur à chaque embryon que je porte ne me laisse plus un goût amer. Un embryon c'est pour moi, une vie, un espoir, un bout de moi. En lui laissant une vraie place dans ma vie, je reste complète et ne crée pas de sensation de perte.
C'est ce qui fait que pour cette tentative, cela était complètement différent. J’ai plus l’impression que ma vie était relax, détendue, en mode chill.
Les aléas du protocole du type retard dans les résultats des pds, avions annulés, aiguilles non fournies avec le progiron découvert au moment de la première injection et j'en passe n'ont pas réussi à me déstabiliser parce que j'avais un seuil de tolérance élevée. J'avais décidé d'appliquer ma règle n°1 pour TOUT.
Je vous avoue, j’ai du mal à expliquer ce ressenti. Mais vivre au ralenti m’a fait beaucoup de bien.
C’est tout pour aujourd’hui.
Si tu rentres en protocole prochainement et que tu souhaites le vivre plus sereinement, en confiance ou que tu veux décharger ton corps de toutes les tensions émotionnelles dont il est rempli, l’EFT sera idéal pour toi.
Je t’accompagne en début, milieu et fin de tentative pour te permettre de te décharger émotionnel et aider ton corps à mieux s’ouvrir aux traitements et à ton transfert ou insémination.
Je te dis à bientôt et je te souhaite plein de ++
Teddy
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