J'ai toujours été une sportive, course, natation, rando. J'aime découvrir de nouveaux endroits, sortir, voir du monde. Cela fait parti de mon tempérament, accueillant et curieux mais aussi parce que mon corps est en demande de cela, de mouvement, d'agitation. J'aime danser, faire du théâtre. Je pense que mon corps est tout aussi acteur de ma vie que l'est mon esprit. Alors même si aujourd'hui, je fais beaucoup moins de choses qu'à 30 ans, j'essaie de tout de même donner à mon corps ce qu'il me réclame. Je l'écoute et j'essaie de le comprendre. J'ai promis une chose à mon corps. Je lui ai dit "Même si tu n'es pas parfait je t'écoute et je t'aime"
Voila notre deal RECENT parce que nous avons traversé lui et moi, une véritable séparation pendant une longue période. On ne va pas se mentir. Je le détestais. Tout simplement. J'étais furieuse contre mon corps sur lequel, je ne pouvais plus compter. J'étais fatiguée, j'avais la rage contre ce corps qui jusqu'alors me suivait dans toutes mes péripéties sans sourciller et qui un jour m'a dit "STOP". C'était juste horrible. Je venais d'arrêter la pilule pour essayer de tomber enceinte et 2 mois après, j'avais un super kyste aux ovaires qui m'a obligé à reprendre la pilule pour "l'assécher" avant qu'il ne soit trop gros. Ayant déjà ete opéré 2 fois par celio pour des kystes, gygy ne voulait pas prendre de risques. PAF, 1er revers.
J'arrête de nouveau la pilule et là ce ne sont plus les kystes le problème mais mes règles et mon ovulation. Une torture, Je pleurais de douleur. J'enchainais les arrêts maladies parce que je ne pouvais tout simplement pas bouger. J'avais des douleurs de fou en plein soirée. C'était juste invivable.
Alors pour survivre, j'ai pris des anti inflammatoires de plus en plus forts et je calais mes sorties en fonction de mes douleurs. PAF! 2eme revers
Je détestais mon corps et ce qu'il me faisait subir. J'avais l'impression d'être dans un autre corps. Un corps étranger. Et comme mes règles étaient irrégulières, je devais prendre des traitements pour les avoir. J'ai pris du poids. Je me battais avec la douleur et avec la nourriture pour ne pas voir mon corps changer de l'extérieur lui aussi. Je ne maitrisais plus rien. Ca été une période très difficile pour moi. J'ai arrêté le sport et cela m'a énormément manqué. Je pense que cela a duré une année peut-être un peu plus.
Et puis, un jour, j'ai eu la chance d'avoir une séance découverte de sophrologie avec mon travail. La sophrologue était très agréable et nous avons beaucoup échangé après le cours. Quand je lui ai dit que je ne maitrisais plus mon corps, elle m'a répondu une phrase que je ne suis pas prête d'oublier. "Au lieu d'essayer de maitriser ton corps, pourquoi tu n'essaies pas de l'écouter ? "
Sur le coup, je n'ai pas compris grand chose, parce que pour moi, j'avais toujours été à l'écoute de mon corps et c'est lui qui me faisait défaut. Mais même si elle m'a paru un peu folle, j'avais aimé ce moment de relaxation et de ralentissement que la sophrologie m'avait donné donc je suis allée la voir en cabinet. Et j'ai tout simplement adoré. J'ai adoré l'apaisement que me procurait les exercices de respiration. J'ai adoré réaliser des mouvements en douceur avec tout mon corps. J'ai adoré l'état de relaxation que m'apportait la sophronisation. Bref, avec la sophrologie, je me reconnectais à mon corps en douceur.
C'est à cette même époque que j'ai effectué des changements dans mon alimentation. J'ai réduit ma consommation d'aliments dits "inflammatoires" et grâce à l'écoute de mon corps, j'ai compris que certains de mes maux étaient liés à ce que je mangeais et à la façon dont je mangeais. Durant des années, j'avais suivi des modes de pensées et des comportements alimentaires qui ne me convenaient pas. Mais par habitude, je ne les avais jamais vraiment remis en question. Je mangeais des tomates que je digérais très mal. Cela pouvait paraitre fou mais je n'avais pas fait le lien entre les tomates et certains de mes maux de ventre. En apprenant à écouter mon corps, j'ai réduit considérablement ma consommation d'anti inflammatoires.
Les tomates, c'est bien sur une anecdote parmi d'autres et j'en ai eu beaucoup comme ca mais cela m'a permis de petit à petit refaire confiance à mon corps. Le processus a été moyennement long, 4 mois. Mais mon corps n'était plus simplement un outil de procréation, de déplacement, il est devenu une entité à part entière qui mérite toute mon attention et tout mon amour.
Quand je suis fatiguée, je m'arrête. J'anticipe, je n'attends plus que mon corps hurle de fatigue. Je le préserve. Quand mes règles viennent, je le remercie alors qu'avant je vivais cela comme un échec. Mes règles étaient le signe de mes échecs d'essai bébé. Maintenant je les vois comme un signe que je ne suis pas encore ménopausée. Il y a encore de l'espoir d'agrandir ma famille. Je garde à l'esprit que mon corps est mon seul véhicule sur terre. Je n'en ai pas d'autre, je dois en prendre soin.
Une autre chose que j'ai apprise c'est que même si mon corps ne me permet pas d'être enceinte naturellement, il ne me veut aucun mal. Alors je n'ai aucune raison de lui en vouloir. Au contraire, plus je vais lui en vouloir plus il va crier son désarroi et je vais en souffrir. La PMA nous déconnecte de notre corps. Une partie de nous a laissé aux médecins tous les pouvoirs. Alors on met nos vies et nos corps en pause en attendant d'être mères et on refoule nos émotions. Mais nos émotions s'expriment d'abord par le corps et si je me déconnecte de mon corps, je me déconnecte des mes émotions. L'ascenseur émotionnel en est d'autant plus fort. Tu me suis toujours?
Et toi, tu en es où de ton rapport à ton corps?
Si tu veux tester une approche douce comme la sophrologie, je suis formée à celle-ci et mon accompagnement est basée dessus. Tout en douceur et bienveillance avec un soupçon de fermeté.
Je te souhaite plein de +++
Teddy xoxo
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