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Le stress et la PMA


Il y a quelques semaines dans

un groupe Facebook, j’ai assisté à une mini engueulade concernant le stress comme facteur augmentant l’infertilité. Il y avait celles et ceux qui affirmaient que le lâcher prise et la réduction du stress avaient été le facteur déclenchant de leur grossesse et celles et ceux qui affirmaient que l’infertilité n’est pas dans la tête et que le niveau de stress n’a aucune incidence sur la fertilité. Certains étayaient leurs propos avec des études et même s’il m’arrive de trouver parfois les commentaires FB violents et inutiles, cela m’a beaucoup intéressée

d’essayer de comprendre ce qui se cachait derrière les mots de chacun.

Alors, je ne suis ni voyante ou psychologue, je me ressens plus comme une étudiante des cœurs et des mots humains et j’aime bien me mettre à la place des autres et tenter de comprendre et ressentir les émotions avant de porter un jugement sur une opinion ou une autre.

Dans ce genre de débats, il n’y a pas de gagnants, juste des hommes et des femmes qui souffrent ou on souffert de ne pas réussir à être parents comme tant d’autres.

Pour commencer, je vais vous donner mon avis sur la question.

Est-ce que réduire le stress rend plus fertile?

Ma réponse est Oui!


Oui je pense que réduire le stress augmente les résultats en PMA et je vais vous expliquer mon point de vue.


Mon opinion sur la question est liée non pas à l’infertilité mais au stress lui-même. Le stress n’est simplement bon pour personne. En PMA ou pas. La PMA est génératrice de stress pour soi et pour son couple. Si je laisse s’installer dans ma vie diverses sources de stress, comme mon travail, les remarques des autres, la honte ou la culpabilité, je ne laisse plus de place dans ma vie a des émotions agréables et positives source de bien-être.


Réduire son stress, à savoir les différents déclencheurs de stress au quotidien permet d’équilibrer sa vie. Si tous les domaines de vie sont générateurs de stress, nous sommes dans une impasse. En revanche, si seule la PMA est anxiogène et que les autres domaines de vie sont agréables ou au mieux neutres (un travail alimentaire avec un chef pas trop chiant, des collègues sympas et des horaires flexibles pour mes rendez-vous médicaux) en apportant des changements dans son mode de pensées et de vie, il est possible de créer un environnement suffisamment ressourçant en cas d’échecs ou de mauvaises nouvelles.


Réduire son stress revient à créer des branches solides et viables auxquelles se raccrocher en cas de tempêtes émotionnelles.

Pour tenter de te convaincre davantage, j’aimerai te détailler les 3 états de stress :


Une phase d’alarme : il y a pic d’adrénaline, il y a peu de stratégies possibles ; la fuite, l’état figée ou la lutte. Il faut agir vite et au mieux.

Il y une augmentation du rythme cardiaque, du glucose, accélération de la respiration, système immunitaire en chute… c’est le cas lorsqu’un danger survient ou que l’on nous annonce que l’on doit passer par la case PMA ou adoption. « M… pourquoi moi? »


Une phase de résistance, de lutte, d’adaptation: Si la cause du stress est gérée et éliminée alors l’organisme reprend son fonctionnement normal. Par contre, si la situation de stress dure dans le temps, se prolonge, la production de cortisol est alors activée pour fournir au cerveau de l’énergie. Le cerveau est trop occupé à gérer le stress pour penser à autre chose.

Alors un état de fatigue, de nervosité, d’irritabilité s’installe. C’est ce qui se passe dans l’ensemble des parcours longs lorsque que les vies sont rythmées par les différents examens, étapes des protocoles, résultats négatifs, rendez-vous avec les services d’adoption ou les divers voyages à l’étranger seule ou en couple.


Une phase de décompensation, d’épuisement : C’est la phase de fatigue physique qui impact énormément le système nerveux. Le stress devient chronique.

Le système immunitaire s’affaiblit de plus en plus, et le renouvellement cellulaire ralenti. Le risque de maladies immunitaires augmente.

Cet état entraîne des insomnies, des angoisses, de la prise de poids, de l’eczéma, du psoriasis, troubles menstruels, diabète de type 2, cholestérol, troubles de la mémoire, de la concentration, contractions musculaires surtout du dos, et bien d’autres maladies…

Bref, vous l’aurez compris, le craquage n’est pas loin, le couple bat de l’aile, on fini par s’isoler et notre amour pour soi en prend un coup.


Alors oui, réduire son stress ne rend pas plus fertile stricto sensu mais franchement, est-ce que ça ne devrait pas faire parti de la base de la PMA.

Les centres de cancérologie et de maladies graves l’ont bien compris et proposent à leurs patientes et patients de séance de méditation ou autres.


L’idée est de permettre aux gens de savoir puiser en eux la ressource calme et apaisement quand ils en ont besoin et pas seulement dans le cadre d’une séance avec un psy.


Mais alors pourquoi est-ce si difficile pour certains de croire que réduire leur stress peut les aider?

Parce que cela revient à les rendre responsable de leur infertilité. En tout cas, c’est comme ça que certains le perçoivent. Alors qu’il en est rien. Mais En affirmant que réduire le stress réduit l’infertilité, nous renvoyons l’idée que la personne infertile est infertile parce qu’elle fait ou a fait quelque chose de mal. La personne se sent coupable, responsable de son infertile et cela est très dur à vivre donc impossible à entendre.

Il se peut aussi que certaines personnes ne peuvent pas imaginer que les choses soient si simples. « Lâche prise et tu tomberas enceinte.» Comme si les choses étaient aussi simples. Il suffirait de lâcher-prise et tout irait mieux. La vérité c’est que la solution semble simple mais ne l’est pas du tout.


Le lâcher est un mode de vie, un but final après un cheminement et de l’introspection profonde. C’est un état d’être que l’on obtient avec du travail, de la remise en question, de la patience et de l’amour pour soi. Lorsque nous sommes en PMA ou en attente d’adoption, toute notre énergie et canalisée sur notre future parentalité et il est alors très difficile de lâcher prise. Ce conseil si souvent prodigué qui parait si simple et facile est en fait un véritable travail. Mais dans l’esprit de certains, la phrase « Lâche-prise et tu tomberas enceinte » sonne comme une solution trop facile face à la difficulté de leurs vies et à leur ascenseur émotionnel.


Une des mes clientes a passé près de 3 mois à me répéter « Tu crois que c’est si facile de penser à autre chose. » Nous avancions très bien sur d’autres sujets mais il lui a fallu beaucoup de temps pour accepter de s’ouvrir complètement à d’autres aspects de sa vie sans pour autant se sentir « inutile »

Pour elle, penser et repenser à sa PMA, lui apportait un sentiment de contrôle et le sentiment d’être actrice. Vous savez un peu comme ce boss au boulot qui veut être en copie de tous les mails mais qui ne pourra jamais en lire la moitié. Sauf qu’en faisant cela, ma client s’ajoutait un stress supplémentaire et inutile. De plus, elle gardait toujours en elle, le sentiment de ne rien contrôler. Il a fallu comprendre d’où venait ce besoin de contrôler et lui trouver un autre solution pour se sentir en sécurité tout en déléguant.


Pour certains, l’idée que le stress soit responsable de leur infertilité est difficile à accepter car cela revient à nier leur difficultés et leurs parcours. « Je galère à être papa et tout ce que tu me proposes c’est d’aller faire du yoga » Le yoga, la méditation, le sport, la musique ou tout autre source de bien être et de détente paraissent futiles et inutiles face à leur désespoir.

Le fait de proposer une solution aussi simple alors qu’ils sont obligés de passer par la case médecine avec des experts ne leur paraît pas réaliste.

Loin de moi l’idée de juger une ou l’autres de ces pensées car certains des raisonnements ont été les miens. Je les comprends d’autant mieux.

Pour finir, je voudrais juste prendre un peu mais juste un peu la défense de ceux et celles qui maladroitement nous conseillent de nous détendre. Alors oui, oui lorsque que l’on est en PMA, nous devons apprendre à nous détendre. Mon père avait raison, merci papou d’amour. Mon frère avait raison, merci Roro.

Apollon avait raison, merci mon amour d’amour.

Il est impossible de survivre à un parcours PMA sans avoir des outils de gestion du stress. C’est un parcours miné, semé d’embûches et il est impossible de vivre sans savoir canaliser et gérer toutes les émotions et le stress qui nous envahi. Certains comparent cela a un combat moi je préfère utiliser le terme compétition. La PMA c’est un peu nos JO à nous. Parfois, nous rentrons à la maison avec des médailles, d’autres fois en larmes.


Alors pourquoi ne pas vivre nos parcours comme des athlètes en se préparant mentalement, physiquement et émotionnellement?

Préparée pour réussir. PMA

P : Préparée

M : Motivée

A : Apaisée


J’espère que tu fais partie des PMettes qui apprennent à se relaxer et prennent du temps pour elles, n’hésite pas à partager en commentaires ce que tu fais pour gérer ton stress.


Si ce n’est pas le cas, je t’invite à pratiquer de la cohérence cardiaque (j’adore l’appli Respirelax tres simple à utiliser et gratuite)

C’est un bon moyen de prévenir les états de stress mais aussi pour redescendre rapidement après une tempête. N’hésite pas à me dire ce que tu en penses après avoir pratiqué quelques jours.


Je te souhaite plein de ++


Teddy xoxo

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