Le top 10 des difficultés de la PMA selon Monsieur,

Allez, j'ai mis à contribution Appolon et je vous donne son TOP 10 des difficultés de la PMA. Soyez indulgente, je le sollicite pendant un match de foot! 😆

N° 1 : Le stress de rater mes piqûres et de mal faire

C'était Appolon qui me faisait les piqûres lors des mes protocoles. Nous avions mis ça en place pour qu'il se sente encore plus impliqué et "utile". Mais même s'il ne s'est jamais plaint de quoi que ce soit, il m'a avoué qu'il ressentait une certaine pression. Il avait peur d’être responsable d'un éventuel échec à cause d'une piqure mal faite, oubliée ou en retard. Il avait aussi peur de ne pas injecter tout le produit Ou de me faire mal. Ca reste entre nous, mais il me faisait mal!!

N°2 : L'attente des résultats entre chaque étape

Les temps de pause lui paraissaient inutiles car il fallait que ca bouge. Il avait l’impression que les mois passaient au ralenti. Il s’en voulait aussi de parfois « oublier » que nous avions ce problème alors que moi, je n’oubliais jamais. Quand je lui rappelais que nous avions rdv, il lui arrivait parfois de ne pas s’en souvenir car « il n’avait pas noté » C’était souvent un sujet de dispute car je ne comprenais qu‘il puisse oublier. Il n’oubliait pas en fait. Il vivait sa vie, tout simplement.

N° 3 : Etre en PMA tout simplement

Même s’il n’a pas ressenti un fort sentiment d’injustice, Apollon n’aimait pas être en PMA parce que cela le mettait en avant lors des réunions de famille ou entre amis. Nous avions pris le parti d’en parler ouvertement et c’est vrai que la question revenait souvent lorsque nous étions en famille ou entre amis. Ce Qui le déranger, était le faite d’être le centre d’attention. Il m’a aussi avoué qu’il Avait l’impression que certains amis le plaignaient et il n’aimait pas du tout ça.

N°4 : Se sentir exclu

Appolon m'a confié que nos 6 années de tentatives lui ont paru difficiles car il se sentait souvent exclu. Sa contribution "technique" n'étant que périodique lors des protocoles PMA, il ne sentait souvent inutile et trouvait que le temps passait très lentement. Il aurait aimé avoir une place plus importante dans les traitements voire les vivre lui-même pour se sentir acteur de nos essais bébés. Le protocole étant uniquement orienté sur le corps de la femme, il n'a pas réussi à trouver sa place. Il a eu le sentiment de devoir se raccrocher à des actes qu'il considéraient anodins face à ce que je vivais. Comme aller à la pharmacie prendre les médicaments, me faire les piqûres ou nous organiser un week-end détente. Ce qu’il ne semble pas savoir c’est que ces petites contributions «anodines » m’aidaient beaucoup.

N°5 : Me voir souffrir des effets des traitements

J’ai Toujours répondu fortement à mes traitements et je suis une habituée des hyper stimulation. J’ai d’ailleurs été hospitalisée 2 fois et je suis restée à chaque fois plus d’une semaine. Apollon n’a pas gardé un bon souvenir de ces périodes et il avait la sensation que cela pouvait être dangereux pour moi.

N°6 : Ne pas trouver les mots pour me motiver, me soutenir

Apollon avait le sentiment que nous avions un but identique mais 2 chemins différents. Il considère que son chemin était plus facile et moins sujet aux émotions que le mien. Il lui était alors difficile de trouver les mots pour me soutenir et m'aider à me relever quand j'étais au plus mal. Il ne se sentait pas légitime de me conseiller quoi que ce soit connaissant le protocole car il ne savait pas ce que je vivais. Quand il me voyait mal, il n’arrivait pas à me secouer et me booster même s’il avait profondément envie de m’aider.

N°7 : La perte de notre bébé à 4 mois de grossesse

Je ne vous fait pas dessin mais cela a été un épisode très dur. Appolon est très sensible et montre ses émotions et j’ai bien vu qu’il souffrait. D’ailleurs, il n’a pas souhaité trop s’étaler sur le sujet.

N°8 : Découvrir que la FIV n'est pas LA solution miracle

Il a toujours en tête la phrase du premier médecin que nous avions « vous êtes jeunes, il vous reste une trompe, pas d’inquiétude, avec une FIV, vous allez avoir des enfants »

cette phrase n’était pas un mensonge car nous avons des enfants grâce à la FIV mais pour lui, le mensonge vient du fait que le docteur ne nous avait pas dit que les parcours PMA pouvaient être si longs et difficiles. En entendant le médecin si confiant, Apollon avait été rassuré et n’avait même pas imaginé ou entrevu un échec.

Apprendre la réalité de la PMA sur le tard a été difficile pour lui.

N°9 : Mes crises hormonales. Mes crises tout court

Disons le franchement, j'étais CHIANTE très chiante même. Même si Appolon comprenait ce que je vivais, il subissait parfois les foudres de mes humeurs. C'est d'ailleurs une des raisons qui m'a poussé à faire une thérapie brève et me former en gestion des émotions. Il avait du mal à me suivre, ne savait plus comment me parler ni quel moment était le plus adapté. Il en avait marre de devoir marcher sur des œufs constamment avec moi. Il n'aimait pas nos engueulades interminables et avait peur pour notre couple.

N°10 : Peur que je veuille tout arrêter parce que trop difficile à vivre

J'ai souvent craqué lorsque j'étais en PMA et j'ai beaucoup pleuré. Appolon ne savait pas à quoi s'attendre au début. Il savait que je pouvais décider de tout plaquer d'un coup et il ne s'y serait jamais opposé. Il avait parfois le sentiment de vivre avec une épée de Damoclès ou plutôt une épée de Teddy au dessus de la tete. Il croyait à notre succès et bien qu'il aurait compris, il aurait ete déçu que je veuille tout arrêter.

Et vous, avez-vous pris le temps de parler avec votre âme sœur pour connaitre ce qu'il ou elle ressent?

Non! Mais qu'attendez vous? Partagez cet article, likez le et filez en parler!

Je vous souhaite plein de ++

Teddy Xoxo